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Troisième conférence franco-russe sur les sciences sociales "Les inégalités socio-économiques et pauvreté dans le monde moderne : mesures, dynamiques et perspectives à l'ère des incertitudes"

                   

Ces dernières années, la communauté scientifique aussi bien que le grand public mettent de plus en plus au cœur de leur préoccupation le sujet des inégalités. La discussion sur l’inégalité, sur ses conséquences notamment au bas de la structure sociale en termes de pauvreté, leurs facteurs explicatifs, ainsi que sur la légitimité des diverses inégalités aux yeux de la population se déroule dans le contexte des débats sur l’efficacité économique, le développement durable, la stabilité politique et sociale, les nouveaux défis de la politique sociale et économique, ainsi que la recherche de nouvelles bases de la structure sociale dans les sociétés modernes. La crise mondiale provoquée par la pandémie a rendu cette question encore plus actuelle en soulignant l'importance des aspects non monétaires de l'inégalité.  Cette conférence permettra aux scientifiques russes et français d’aborder une analyse complète des inégalités socio-économiques dans plusieurs domaines clés : l’inégalité dans le contexte international et sa dynamique, les inégalités des revenus ou non monétaire dans les domaines liés à l’accumulation du capital humain, tels que la santé ou l’éducation, ainsi que la perception subjective de l’inégalité par la population.

PROGRAMME

09h30

Lobby virtuel

09h57

Allocution technique

Olga VORON, conseillère de la Vice-présidente de l’EHESE, responsable relations internationales et communication au sein du Centre de recherche multidisciplinaire sur le capital humain

10h00

Allocutions d’ouverture

Lilia Ovcharova, vice-présidente de l’Ecole des hautes études en sciences économiques (EHESE), fondatrice du Centre de recherche multidisciplinaire sur le capital humain
Abdo Malac, Conseiller pour la science et la technologie de l’Ambassade de France en Russie

10h10

Présentation d’une série de rapports analytiques « Inégalités socio-économiques en Russie : état, dynamique, problèmes clés » lancée par le Centre de recherche multidisciplinaire sur le capital humain

Maria NAGUERNYAK, adjointe à la vice-présidente, EHESE, gérante du Centre de recherche multidisciplinaire sur le capital humain

Session plénière: la dynamique des inégalités dans le monde entier et les tendances globales

Animée par Lilia Ovcharova, vice-présidente, EHESE

10h15



Keynote presentation

Revenu versus Patrimoine à l’échelon global : comment la connaissance du stock change la perspective du flux ?

Louis Chauvelprofesseur des universités (sociologie) à l’Université du Luxembourg, chercheur associé à l’Observatoire sociologique du changement (Sciences Po Paris) 

 Chauvel_211021_FR (PDF, 1.69 Mb) 

 Depuis la Seconde guerre mondiale et la stabilisation des systèmes de mesure des inégalités économiques, notre connaissance de la stratification sociale s’était fondée en premier lieu sur le coefficient de Gini du revenu des ménages. Au cours des vingt dernières années, de meilleures mesures dynamiques du patrimoine, ainsi que l’inflation du prix des actifs sur de nombreux marchés (et en particulier de l’immobilier) qui provoque une expansion parfois considérable du « Wealth to income ratio » (Stiglitz 1967), le patrimoine est devenu stratégique dans notre connaissance des réalités socioéconomiques. Cette meilleure connaissance du stock bouscule ce que nous pensions parfaitement connaître au travers des flux de revenu à l’échelon global : c’est une nouvelle terra incognita des inégalités qui se révèle progressvement.

Q&R

10h50

Pause

Première session : les inégalités monétaires, pauvreté et conséquences socioéconomiques

Animée par Louis Chauvelprofesseur des universités (sociologie) à l’Université du Luxembourg, chercheur associé à l’Observatoire sociologique du changement (Sciences Po Paris)

11h00












La session abordera la profondeur, les facteurs et la dynamique de l’inégalité monétaire, notamment celles des richesses, des revenus ou des salaires, qui est l’un des principaux mécanismes de création de l’inégalité des revenus.

Questions à débattre :

- Comment la dynamique des différentes sources de revenus du travail affecte-t-elle l'inégalité globale ?

- Comprendre les inégalités monétaires : faut-il les distinguer des autres inégalités économiques ?

La contribution des différentes sources de revenus à l'inégalité des revenus du travail en Russie

Anna Loukianova, directrice de recherches du Centre d’études du marché du travail, EHESE

Lukyanova_211021_FR (PDF, 933 Kb) 

 A l'aide des données RLMS-HSE, nous examinons l'évolution des différentes sources de revenus du travail : emploi salarié, emploi indépendant, emploi secondaire ou irrégulier. Les résultats montrent une importance croissante de l'emploi salarié dans un emploi unique, tant au seuin de la population active qu'en termes de contribution au revenu total du travail. En même temps, on constate une baisse de l'emploi secondaire et de la prévalence de l'emploi irrégulier. Ces facteurs ont été associés à environ 7-8% de la réduction des inégalités, ce qui dépasse la contribution des changements dans la structure éducative ou la contribution du vieillissement de la population active. Les changements dans les rendements de l'emploi indépendant et de l'emploi secondaire ont joué un rôle moins important, leur impact n'étant perceptible que dans le bas de la distribution des revenus du travail.

Inégalités de revenu et privations matérielles et sociales

Julien Blasco ,administrateur INSEE et chercheur Sciences Po LIEPP / Cergy Paris Université

Blasco_211021_FR (PDF, 276 Kb) 

Bien que très corrélées au revenu, les privations matérielles et sociales subies par les ménages n’en sont pas une correspondance parfaite. Certains facteurs comme la possession d’un logement ou d’une épargne, l’état de santé, la position sur le marché du travail ou la composition familiale expliquent, mais seulement en partie, les différences de privations subies par des ménages de même revenu. La prise en compte de cette dimension des inégalités, en complément des revenus, permet d’améliorer la pertinence des mesures de la pauvreté.

Q&R

11h45

Pause

Deuxième session : Inégalité de chances et cumul des inégalités : le système des inégalités sociales

Animée par Julien DamonProfesseur associé à Sciences Po Paris, Julien Blasco ,administrateur INSEE et chercheur Sciences Po LIEPP

12h00
















  

 

 
 

La session sera consacrée à l’analyse des inégalités non monétaires et de leurs manifestations dans la vie quotidienne de la population. Une attention particulière sera accordée aux inégalités dans des domaines clés liés à la formation du capital humain de la population du pays, tels que l’éducation et la santé, y compris en termes de différences régionales. 

Questions à débattre :

- Dans quelle mesure les mécanismes gouvernementaux centralisés peuvent-ils contribuer à harmoniser les règles du jeu et à compenser les inégalités non monétaires dans les régions ? Quel rôle jouent les autres parties prenantes (autorités régionales, ONG) ?

- Dans quelle mesure les particularités du développement social régional influencent-elles les inégalités monétaires et non monétaires ?

- Comment les inégalités dans les différentes sphères sociales se combinent et se multiplient ?


Les inégalités en matière de santé publique

Serguei ShishkineDirecteur du Centre des politiques en santé publique, EHESE

Chiсhkine_211021_FR (PDF, 1.62 Mb) 

Le rapport examine deux aspects des inégalités en matière de santé publique : les inégalités d'accès aux soins de santé et celles de financement des soins de santé reçus. La dynamique des disparités entre les principaux groupes sociodémographiques de la population en matière de recours aux soins médicaux correspond aux périodes de développement économique du pays : dans les années 1990, il y avait des tendances à la croissance de ces disparités, puis dans la période de croissance économique, elles ont commencé à diminuer, et à nouveau à augmenter ces dernières années. Cependant, un degré élevé d'inégalité est caractérisé par la répartition des dépenses de soins médicaux entre les groupes de la population russe qui diffèrent par le niveau de revenu familial. Des inégalités régionales importantes existent en termes des dépenses publiques en matière de santé, mais elles ont diminué ces dernières années à la suite de la réforme de l'assurance maladie obligatoire.

La différenciation régionale de l’accès à l’enseignement supérieur en Russie

Serguei Malinovsky, Directeur adjoint de l’Institut de l’éducation, EHESE, Ekaterina Chibanova, directrice de recherches du Laboratoire « Développer les universités » de l’Institut de l’éducation, EHESE

Malinovskiy_211021_FR (PDF, 1.04 Mb) 

Malgré le fait que le nombre de places dans les établissements d’enseignement supérieur en Russie ait augmenté ces dernières années, les écarts régionaux en termes d’accès à l’éducation persistent. Le rapport analysera les facteurs de différenciation interrégionale de l’offre liés au coût de la formation, à la structure d’un réseau d’enseignement supérieur et à la différenciation institutionnelle. Le rapport en conclut que dans le contexte de la massovisation, il y a une consolidation structurelle du système d’enseignement supérieur, un risque de réduction d’accessibilité financière et un renforcement des disproportions interrégionales dans la distribution de la qualité et de la quantité de l’éducation.

Le système des inégalités. Comprendre le réseau causal qui renforce les inégalités multidimensionnelles

Roland Pfefferkorn, Professeur émérite à l’Université de Strasbourg

Pfefferkorn_211021 FR (PDF, 652 Kb) 

Le travail analytique en sociologie des inégalités doit être complétée par une lecture systémique ou holiste pour comprendre le réseau causal qui relie les différentes dimensions (économiques, mais aussi éducatives, culturelles, politiques, etc.), pour comprendre comment un système social peut voir se renforcer ses inégalités multidimensionnelles, mais aussi pour voir comment inverser la spirale des inégalités.

 Q&R

13h00

Pause

Troisième session : Mesure subjective de l’inégalité et de la pauvreté

Animées par Natalia Tikhonova,directrice de recherches, Centre des analyses stratificationnelles,Institut de recherches en politiques sociales, EHESE, Marina Krasilnikova, directrice de recherches au même Institut

14h30















 

L’évaluation subjective des inégalités sociales détermine la légitimité de l’ensemble de la structure sociale, forme la demande adressée par la population à l’État et à la politique sociale. Cependant, les facteurs relatifs à sa formation et les spécificités de la perception de ces inégalités par la population, notamment dans les conditions de transformation des sociétés, restent largement inexplorés. La session abordera la perception subjective de l’inégalité dans le contexte de sa dynamique objective, ainsi que les différentes facettes de la pauvreté, notammet son aspect subjectif.

 Questions à débattre :

- Quelle est la corrélation entre la perception des inégalités dans la conscience publique et l’évaluation objective des inégalités ?

- Quelle est la correlation entre la nature de la pauvreté et les différentes approches pour la mesurer ?

Les inégalités en Russie et leur perception par la population : défis et opportunités

Svetlana Mareevadirectrice du Centre des analyses stratificationnelles de l’Institut de recherches en politiques sociales, EHESE

Mareeva_211021 FR (PDF, 383 Kb) 

Le rapport analysera les particularités de la perception subjective de l'inégalité par la population russe dans le contexte de la situation objective qui est la sienne, y compris dans le contexte international, et identifiera les principaux défis et choix de la politique socio-économique à cet égard.

Pauvreté matérielle et pauvreté subjective, pauvreté absolue et relative : les chiffres et les facettes de la pauvreté

Julien DamonProfesseur associé à Sciences Po Paris

Damon_211021 FR (PDF, 532 Kb)  

Quantifier les différentes dimensions de la pauvreté n’est pas chose aisée, tant le sujet est sensible. Ainsi, estimer le nombre d’enfants pauvres à un ou deux millions, selon le seuil de revenu retenu, n’est pas anodin sur l’image que l’on peut se faire de l’ampleur du phénomène ni sur les politiques menées pour lutter contre. Si certains indicateurs, comme le niveau ou l’espérance de vie, sont plus facilement mobilisés, car englobant toute la population, un tableau de bord pour montrer les multiples dimensions de la précarité présente également un intérêt évident. Il s’agit ici de décrire les différents types de mesure de la pauvreté utilisés, leurs avantages mais aussi leurs limites.

Q&R

15h15

Tour de table final ouvert à l'ensemble des intervenants

Bilan de la conférence

Svetlana Mareeva,directrice du Centre des analyses stratificationnelles de l’Institut de recherches en politiques sociales, EHESE

Louis Chauvelprofesseur des universités (sociologie) à l’Université du Luxembourg, chercheur associé à l’Observatoire sociologique du changement (Sciences Po Paris)

15h45

Clôture des travaux

This conference is organized in the framework of a research grant funded by the Ministry of Science and Higher Education of the Russian Federation (grant ID: 075-15-2020-928)

Brochure_Conference_Inequalities_HSE-NCMU_FR-RU_21-20-2021 (PDF, 1.70 Mb) 



 


 

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